Ce footballeur argentin des années 50 était aussi fort que Messi : qui était Omar Sivori?

Durant ses huit saisons passées à la Juve, Omar Sivori illumina le jeu des bianconeri par sa technique toute sud-américaine et son sens du but. A coté de prouesses techniques géniales, dignes d’un Maradona ou d’un Messi, Sivori se distinguait parfois sur le terrain d’une autre manière, moins enviable, par une attitude très provocatrice vis à vis des adversaires et de l’arbitre.

Un transfert-record à la Juve

Né en Argentine, Sivori exerce d’abord ses talents dans le club de River Plate avec lequel il remporte trois championnats d’argentine consécutifs. Titulaire en équipe d’Argentine dès l’âge de 22 ans, il remporte avec sa sélection le championnat sud-américain. Vite repéré par les plus grands clubs européens, son transfert à la Juve est favorisé par Renato Cesarini, ancien joueur turinois et chargé de la formation au sein du River Plate.Les négociations entre les deux clubs sont aussi facilitées par les difficultés financières du club argentin, qui se résout à “sacrifier” son joueur. La somme payée à l’époque par la Juve pour Sivori (180 millions de lires) est astronomique (elle permettra à River Plate de refaire pratiquement toute une équipe et de moderniser le stade).

Ballon d’or en 1961

Le président de l’époque, Umberto Agnelli, ne regrettera pas ce coûteux investissement pour cet attaquant de 22 ans : dès sa première saison en 1957, Sivori enchante les tifosi bianconeri par son génie technique et son efficacité : il inscrit 22 buts et contribue ainsi grandement au titre de champion conquis cette saison par le club. Son entente avec son compère d’attaque, le géant gallois John Charles, fait des merveilles : ils inscrivent à eux deux 50 buts (!) durant le championnat 1957-58. Avec ce duo de feu, bien soutenu par Boniperti, la Juve truste trois scudetto en quatre ans (1958, 60 et 61). Le talent de Sivori sera récompensé par de prestigieux titres individuels ( meilleur buteur du championnat en 1960 et surtout ballond d’or en 1961)

Aussi génial que provocateur

Cette carrière exceptionnelle à la Juve reste cependant assombrie par un comportement sur le terrain toujours à la limite de la provocation physique et verbale vis à vis de ses adversaires. Ce trait de caractère lui vaudra de nombreux avertissements et expulsions : il “collectionna” ainsi dix expulsions et 33 journées de suspensions (!) durant son séjour dans le calcio. Ces dérapages ne doivent toutefois pas faire oublier l’exceptionnel rendement offensif de ce joueur dont les statistiques (167 buts toutes compétitions confondues en 253 matchs) se passent de commentaire.

Sivori partira de la Juve en 1965 suite à un conflit avec l’entraîneur de l’époque, le paraguayen Heriberto Herrera. Il ne quitta pas pour autant le championnat italien puisqu’il signa à Naples où il retrouva un certain José Altafini, attaquant brésilien qui rejoindra à son tour la Juve quelques années plus tard.

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